Les Femmes Astronomes

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Un astéroïde et un cratère lunaire portent son nom. Le cratère Hypatie (41 X 28 km), est situé entre la mer des Nectars et la mer de la tranquillité, site d’alunissage d’Apollo 11. Rimae Hypatie, 180 km de long est situé au nord du cratère.
Hypatie construisit quelques instruments mécaniques comme un hydromètre, un astrolabe en argent et un planisphère.
Etant proche du préfet Oreste, elle a fini par susciter les craintes et les jalousies politiques des notables de son époque comme l’évêque Cyrilel et un prêcheur nommé Pierre qui la calomnia et attisa la foule des chrétiens de la ville contre elle. Elle fut lapidée jusqu’à la mort et son corps brûlé.

Hypatie d’Alexandrie


Hypatie (370-415) était une femme réputée par sa grâce, remarquable par sa beauté et sa sagesse. Elle était en avance sur son temps et a connu une fin tragique.

Elle a vécu à l’époque de grands changements philosophiques et religieux. Elle fut une mathématicienne accomplie, un inventeur, une philosophe et une astronome férue des mouvements des planètes.

Elle est née à Alexandrie. Sa date de naissance ne fait pas l’unanimité. Elle se situe entre 355 et 390 après JC même si la plupart des sources situent sa naissance en 370 de l’ère chrétienne.
Sa mère n’est mentionnée dans aucun document historique. Elle fut élevée par son père Théon. Il était lui-même philosophe, mathématicien et astronome réputé. Selon l’encyclopédie byzantine, la Suda, il fut aussi le dernier directeur de l'université et du célèbre musée d'Alexandrie.
Les documents rapportent que Théon enseigna à sa fille les mathématiques, les sciences, la littérature, la philosophie et les arts. La légende raconte qu'il était déterminé à en faire « l’être parfait ».

Hypatie est restée célibataire. Elle était une citoyenne estimée d’Alexandrie. Elle poursuivit le chemin que lui a tracé son père. Elle a enseigné et eut beaucoup d’adeptes qui deviendront célèbres par la suite comme l’évêque Cyrille et Oreste, le préfet. Hypatie était aimée et admirée par ses étudiants. Les écrits disent à son sujet : « Tous écoutaient attentivement lorsque Hypatie parlait. Sa beauté, sa grâce et son éloquence étaient aussi fascinantes que sa sagesse et sa philosophie…


Aglaonice de Thessalie

Demandez à quelqu’un de vous citer quelques noms d’astronomes célèbres qui lui viennent à l’esprit. Il vous citera probablement le nom de Kepler, Copernic, Galilée, Newton, ou même des contemporains comme Hubble ou Reeves.

Mais il est peu probable que vous entendriez citer le nom d’une femme comme Hypatie d’Alexandrie, Mme de Châtelet, Vera Rubin ou Andrea Ghez. Pourtant les femmes astronomes existent bien et leur apport à cette science est loin d’être négligeable.

Il faut toutefois signaler que l’accès de la femme au savoir et en particulier à la science fût entravé à travers les temps. Et malgré leurs contributions à l’astronomie, elles n'auront pas droit d'être nommées professeur à l'université comme à Harvard qu'après 1956, ne pourront faire des observations au mont Palomar qu’en 1965. Elles n'auront la possibilité d’accéder au 3ème cycle d'études à Princeton qu'à partir de 1975…

Ainsi, comme dans bon nombre de domaines, les femmes ont apporté dans l'ombre leur contribution à l’astronomie.
Plusieurs noms peuvent être cités et la liste n’est pas exhaustive : Aglaonice de Thessalie, Hypatie d'Alexandrie, Mme du Châtelet, Caroline Herschel, Carolyn Shoemaker, Jocelyn Bell, Henrietta Leavit, Sopia Brahé, Vera Rubin, Andréa Ghez.

Nous tacherons d’apporter un peu de lumière dans ce qui suit sur les plus anciennes, les astronomes de l’antiquité.

L’Histoire ne fait pas souvent allusion aux femmes de sciences. Pourtant, ce sont les déesses, savantes, des civilisations antiques comme Isis ou Athéna qui, selon les mythes, ont transmis aux hommes l’art de naviguer, de fabriquer des bateaux etc.…

Aglaonice de Thessalie


Aglaonice a vécu en Grèce, au 2 ème siècle avant JC. Fille d'Hégétor de Thessalie selon Plutarque ou d'Hégémon selon un écrit d'Apollonios de Rhodes.
Elle ne jouit pas d’une bonne réputation et pour cause, elle prévoyait les éclipses de lune. Cela lui a valu d’être accusée de sorcellerie puisqu’elle faisait
« disparaître l’astre de la nuit… »
Elle est mentionnée dans les œuvres de Plutarque et Apollonius de Rhodes sous le nom de « Sorcière de Thessalie ».
Elle a du utiliser sa science de maîtrise des cycles des éclipses pour influer sur les gens en profitant de leur crainte de l’inconnu. Elle a prêté son nom à un proverbe utilisé de nos jours en Grèce: "Obéir comme la Lune obéit à Aglaonice". Un cratère de Vénus porte son nom.

Aganice, princesse égyptienne.

Les parchemins égyptiens rapportent le nom d’Aganice (vers –1878). Elle fut la fille du pharaon Sésostris. Cette princesse se consacra à l’étude du ciel pour prédire l’avenir…

En-Hedu-Anna

Nous n’avons pas beaucoup de traces des premières astronomes ni même le nom de la première femme connue dans ce domaine puisqu’on la désigna par sa fonction dans le temple : En-Hedu-Anna, cela veut dire
« prêtresse de l’ornement du ciel ».

Elle était la fille de l’empereur babylonien Sargon 1er, et vivait au 23ème siècle avant JC. Les prêtres des temples étaient détenteurs du savoir. On y enseigna la lecture et l’écriture, on y observa les planètes et les étoiles. En-Hedu-Anna dirigea les observatoires babyloniens.

Hypatie d’Alexandrie

Bien quelle était païenne, sa philosophie de la vie était transcendante. Hypatie est la première femme scientifique dont la vie est bien documentée. Elle a écrit de nombreux livres sur les mathématiques, comme les 13 volumes du Commentaire de l'Arithmetica de Diophante, l’ancêtre de l'algèbre, un commentaire sur les coniques d’ Apollonious.

Elle a écrit aussi des ouvrages à propos de sa science préférée, l'astronomie. Elle a composé Le « Canon astronomique », et a également édité le troisième livre de son père, « Commentaire sur l'Almageste de Ptolémée ».

Disque retrouvé à Ur.
An-Hedu-Anna est le troisième personnage à partir de la droite

An-Hedu-Anna